Les sites historiques

Bourmont et ses alentours

UN PASSE ET UNE HISTOIRE ENCORE VIVANTS
Dans la région, les traces de l’homme sont présentes depuis l’époque préhistorique, avec des menhirs (aujourd’hui disparus) et des sépultures dans la vallée voisine du Mouzon.

Les Romains ont occupé Bourmont, on trouve des restes de canalisations dans des habitations ; la voie romaine de Lyon à Trèves passait près de Graffigny. Les nombreux villages se terminant en COURT évoquent également cette période.
Au Moyen-Age, la présence d’un château est attesté dès le Xème siècle, il n’en reste que peu de traces de nos jours.
La majorité du patrimoine Bourmontais date surtout des périodes suivantes avec plusieurs habitations construites grâce aux pierres de la ville proche de La Mothe détruite en 1645.

La Meuse

Vous êtes aux Sources de la Meuse… Longue de 950 kms, la Meuse est un des fleuves les plus importants d’Europe. De son parcours entre sa source à Pouilly-en-Bassigny (F), et Rotterdam (NL), elle traverse, la France, la Belgique et les Pays Bas pour se jeter dans la mer du Nord. Elle serpente en Haute-Marne et offre aux amateurs de pêche d’intéressants parcours de 2ème catégorie. Le Bassigny c’est une terre de pâturage, d’élevage bovins (vaches laitières), de champs céréaliers, de forêts, de bois et d’étangs… dont vous pourrez profiter le temps d’une randonnée … à pied, à cheval ou à VTT ! Propice aux balades à vélo, le Bassigny offre également une multitude de petites routes sinuant dans la campagne… Parcs et jardins vous accueilleront aussi comme au village « perché » de Bourmont … où vous pourrez même pratiquer l’escalade. C’est aussi un lieu chargé d’histoire. De nombreux hommes d’Etat, d’écrivains, de scientifiques ont laissé leurs empreintes : Louise Michel « La Vierge » Rouge », les Frères Goncourt ou Flammarion … L’histoire et le petit patrimoine y sont riches et émouvants … http://www.tourisme-hautemeuse.com/

Forteresse de la Mothe

Les travaux seront poursuivis jusqu’en 1590, année qui verra l’achèvement de la première enceinte avec la construction de la porte de Soulaucourt
L’HISTOIRE MOUVEMENTEE DE LA MOTHE EN BASSIGNY

 

La fondation de la ville

En 1238, le comte Henri II de Bar s’engage pour lui-même et ses descendants, envers Mathieu II, duc de Lorraine, à ne jamais construire de forteresse dans la région frontalière entre Neufchâteau et Lamarche. Mais en 1255, son fils Thiébaut II viole le traité. Après avoir acquis le domaine de Saint-Hilairemont (ancien nom de La Mothe), Thiébaut II commence la construction d’une ville neuve. En juillet 1258, il octroie une charte de franchise aux bourgeois.

 

Le duc de Lorraine Ferri III proteste. Un arbitrage est confié aux comtes de Champagne, de Nevers et de Bourgogne, qui donnent raison au comte de Bar. Mais le duc de Lorraine conteste la décision et la guerre éclate entre Lorraine et Barrois. L’arbitrage de Saint-Louis, roi de France, sera nécessaire. Il demande à Thiébaut II de prêter hommage pour La Mothe au comte de Champagne. L’hommage était, au moyen-âge, l’acte par lequel un vassal promettait fidélité à son seigneur.

 

Cet hommage dû par le comte de Bar au comte de Champagne porte en lui tous les germes du conflit qui va opposer, aux XVIe et XVIIe siècles, la Lorraine et la France. En 1284 en effet, le mariage de l’héritière de Champagne avec le futur roi Philippe le Bel, et donc le rattachement de la Champagne à la France, transfère l’hommage dû au roi de France. Après le rapprochement du Barrois et de la Lorraine, le duc de Lorraine devra donc l’hommage au roi de France.

 

La Lorraine entre France et Empire

 

Mais la rivalité entre ducs de Lorraine et comtes de Bar n’est qu’un simple épisode de la vie médiévale.

 

Elle occulte une autre réalité : la position stratégique, mais ô combien difficile, occupée par la Lorraine entre France et Empire d’Allemagne.

 

Ballotée depuis le partage de l’empire de Charlemagne, en 843, entre la France et l’empire d’Allemagne, la Lotharingie était entrée en 935, par la signature de la paix de la Chiers, dans le giron de l’Empire. Cette situation n’a cependant jamais été acceptée par les rois de France, qui n’eurent de cesse de consolider leur frontière à l’est. Sagement, les ducs de Lorraine jouaient la neutralité entre leurs deux voisins.

 

Les relations entre le duché de Lorraine et la France sont cordiales jusqu’en 1541, année en laquelle François, héritier du duché, épouse Chrétienne de Danemark, nièce de Charles Quint. Le duc Antoine, son père, a souhaité rééquilibrer ses alliances. Mais il a aussi provoqué la colère royale.

 

Le roi de France François Ier rechercha alors une assurance de neutralité des duchés. Il l’obtiendra en 1542 par le traité de Nuremberg. Charles Quint y reconnaît le duché de Lorraine à jamais libre et non incorporable. Le lien de vassalité avec l’Empire est rompu au profit d’un statut de protectorat. Mais la Lorraine est alors condamnée à une stricte neutralité.

 

La régence de Chrétienne de Danemark

 

En 1544, le duc Antoine décède. Son fils François lui succède. Malade, il décède à son tour en 1545. Il laisse une veuve de 24 ans, Chrétienne de Danemark. Son fils, le futur Charles III, n’a que 3 ans. La noblesse lorraine propose la régence à Nicolas de Vaudémont, frère du duc défunt. Mais Chrétienne de Danemark intrigue et s’impose. Un compromis est finalement trouvé : ils sont nommés co-régents.

 

Belle, énergique, Chrétienne souhaite gouverner seule. Elle ne respecte pas le souhait de la noblesse lorraine de maintenir une stricte neutralité entre ses deux puissants voisins et incline vers l’Empire. Et c’est alors qu’elle décide de renforcer les fortifications de La Mothe. Elle fait appel à l’ingénieur italien Ambrogio Precipiano qui fortifiait la ville de Dole en Franche-Comté pour le compte de Charles-Quint. Precipiano dresse le plan d’une nouvelle enceinte bastionnée. Les travaux démarrent sans tarder.

 

Le roi de France Henri II est couronné en mars 1547.

En février 1548 au plus tard, il apprend que Chrétienne de Danemark fait effectuer de grands travaux à La Mothe. Or il doute de la neutralité de la régente de Lorraine et craint que La Mothe puisse un jour être utilisée par Charles Quint comme tête de pont aux marches du royaume. Henri II demanda une entrevue à Chrétienne, qui eut lieu à Joinville en juin 1548. Le roi obtint d’elle une promesse d’arrêt des travaux pendant la minorité du futur duc Charles III. Mais le jour même de son départ de Nancy, le 12 juin, elle avait fait venir un tabellion et quatre témoins et avait déclaré protester par avance contre toute concession qui lui serait arrachée. Que la promesse n’ait été pas tenue n’apparaît pas surprenant !

 

Les travaux seront poursuivis jusqu’en 1590, année qui verra l’achèvement de la première enceinte avec la construction de la porte de Soulaucourt. A compter de 1563 au moins, et jusqu’à son décès en 1595, les travaux sont dirigés par Florent De Belleau.

 

Vers 1620, on renforça cette première enceinte d’une seconde, faite de terre et de pierre, inspirée des préceptes de la fortification hollandaise. Elle protégeait un chemin couvert courant au pied de la muraille de la première enceinte. Cette seconde enceinte renforçait l’impression de hauteur et de puissance de la première. Elle rendait surtout plus difficile les travaux d’approche et de sape.

 

 

La guerre de trente ans (1618-1648)

 

La guerre de trente ans, qui ravagea une bonne partie de l’Europe et particulièrement la Lorraine, est une confrontation entre la France et l’Empire allié à l’Espagne. En Lorraine, les acteurs entrent en scène en 1624, année en laquelle, tant Richelieu pour la France que Charles IV pour la Lorraine, accèdent au pouvoir. Charles IV est un catholique déclaré. Il refuse la politique de stricte neutralité entre la France et l’Empire. Il refuse de prêter l’hommage dû pour le Barrois mouvant. Qui plus est, il ose accueillir à la cour de Nancy les opposants français à Richelieu et notamment Gaston d‘Orléans, frère du roi.

 

 

Les prémices du conflit entre France et Lorraine

 

En mai 1632, l’armée française envahit la Lorraine. Charles IV accepta de signer un traité à Liverdun le 26 juin 1632. Il s’y engagea notamment à prêter hommage pour le Barrois dans le délai d’un an. Mais le 30 juillet 1633, le Parlement de Paris décide la saisie du Barrois, au motif que l’hommage promis n’a pas été prêté. Les troupes royales pénètrent à nouveau en Lorraine et assiègent Nancy. La ville est rapidement prise. Le 20 septembre, Charles IV se voit imposer la signature, à Charmes, d’un nouveau traité.

 

 

 

Le 19 janvier 1634, Charles IV abdiqua et abandonna le trône ducal à son frère Nicolas-François, évêque de Toul. Le 18 février 1634, ce dernier épousa secrètement, après s’être donné les autorisations nécessaires, sa cousine Claude, héritière des duchés, empêchant ainsi une union arrangée par la France. Le mariage est immédiatement consommé. Hors de lui, Richelieu fait enfermer les deux époux au palais ducal de Nancy. Mais, le 1er avril, ils parviennent, déguisés, à s’échapper et à gagner Florence.

 

Le premier siège (8 mars-27 juillet 1634)

 

Dès le 8 mars, le marquis de La Force, à la tête des troupes françaises, encercla La Mothe. Il fit venir, des places environnantes françaises, canons et mortiers, et fit creuser des tranchées en direction des bastions Sainte-Barbe, Saint-Nicolas et de Danemark. Dès le 9 juin, des batteries de mortiers purent être installées.

 

Le 17 juin, les français atteignirent le pied de la contrescarpe et entreprirent alors de miner les bastions en vue de les renverser. A l’intérieur de la place, la situation devenait de plus en plus difficile. L’eau et les provisions manquaient. Le 21 juin, le gouverneur de Choiseul d’Isches fut tué par un éclat de boulet. Le 6 juillet, le fossé était atteint de tous côtés, grâce notamment au jeune vicomte de Turenne. Le 26 juillet, les mines sous le bastion Saint-Nicolas explosèrent, ouvrant une large brèche. Dès le 27 juillet, la capitulation était signée.

 

La Lorraine était sous contrôle total de la France et dans un état lamentable. La peste exerçait partout ses ravages. Charles IV n’en poursuivait pas moins sa politique au service de l’Empire. Il dut accepter de se rendre à Paris pour négocier. Le 29 mars 1641, il signa, à Saint-Germain-en-Laye, la « petite paix » et prêta hommage pour le Barrois. Il avait certes été humilié mais il avait pu sauver son duché, et notamment récupérer La Mothe. Il n’avait cependant pas l’intention de respecter ses engagements. Dès avril 1641, les hostilités reprirent.

 

Le deuxième siège (juillet 1642 – mai 1643)

 

Le roi perdit à nouveau patience et envoya du Hallier investir La Mothe. Mais le 4 décembre 1642, Richelieu décédait. Louis XIII mourut le 14 mai 1643. Ce double décès sauvait provisoirement La Mothe. En mai 1643, le blocus fut levé.

 

Mazarin parvient alors au pouvoir. A plusieurs reprises, il tenta de négocier avec Charles IV, mais en vain. Ne pouvant obtenir la ville, il en jura la perte. Dès juillet 1644, Mazarin écrivait dans son carnet intime « demolire la Motha ». Il confirmait sa décision par courrier quelques jours plus tard.

 

Le troisième siège (déc. 1644-7 juillet 1645)

 

Magalotti fut mandaté pour investir la ville. Le 6 décembre, il était sur place.

 

Dès janvier, les paysans des environs furent requis pour creuser autour de la place une circonvallation défendue par sept redoutes. Le gouverneur Clicquot organisa des sorties pour retarder les travaux, mais sans grand succès. Début mai, la circonvallation était achevée et tout secours exclu. Les Français entreprirent alors de creuser des tranchées vers la place.

 

Mi-mai, ils atteignirent le milieu du glacis. Le 20 juin, Magalotti fut mortellement blessé.

 

Dans la nuit du 27 au 28 juin, les Français enlevèrent la contrescarpe. Après discussion, les modalités de la capitulation furent acceptées le 1er et ratifiées le 7 juillet.

 

Les honneurs de la guerre furent accordés aux défenseurs. Par ailleurs, l’article 15 de la capitulation prévoyait « qu’il seroit libre aux bourgeois de demeurer a La Mothe ou ailleurs ou bon leur semblera et qu’ils seroient conservés dans leurs biens et libertés dans quelques pays qu’ils fussent ».

 

La destruction

 

Le 15 juillet 1645, la communauté fut avisée de la décision de Mazarin de procéder à la destruction totale de la ville.

 

Elle dépêcha alors Nicolas Dubois de Riocour à la cour de France, pour obtenir le respect des conditions de la capitulation. Hélas en vain !

 

Dès le 20 juillet, les démolitions commencèrent, alors que du Boys de Riocour n’était pas encore revenu de sa mission à la cour de Versailles.

 

Fin septembre, la ville n’était plus qu’un amas de ruines.

Les parc des roches

D’abord occupé par les jardins vivriers dont les parcelles sont patiemment rachetées dans les années 1817-1851 par Joseph Hyacinthe Mutel (1772-1859) géomètre et maire de Bourmont, le site du parc des Roches occupe une bande de terre au pied d’une falaise calcaire qui forme un belvédère sur la vallée de la Meuse.

Á partir de 1759, un premier travail de mise en scène des lieux est réalisé par Paul Thévenin, dit Lajeunesse, qui ouvre sur place une école de taille de pierre. Ses apprentis vont combler des failles, élever des escaliers, lancer des voûtes entre les roches basculées….

Tous ces ouvrages rapportés sont réalisés dans une maçonnerie de pierre sèche dont les ajustages forcent l’admiration.

Hyacinthe Mutel va poursuivre ce travail en créant différents niveaux de promenade et plusieurs fantaisies. L’absence de décor ou de référence stylistique de ces constructions de fontaines, permet aux lieux de toucher à l’intemporel et engendre une poésie libérée de l’histoire, plus intense encore que celle attachée aux ruines.

La végétation, quant à elle, est mise au service d’une découverte graduée de la vallée, ménageant tout à tour des aperçus, des échappées ou des encadrés, qui vont participer à la dynamique de la promenade.

Conformément aux conceptions du Pittoresque, l’immensité du paysage renvoie l’homme à sa fragilité face à une nature qui peut se révéler hostile ou effrayante, comme aux abords de la Roche tremblante ou au cœur du défilé.

Sur le plateau, les alignements de tilleuls de la promenade du Cona évoque le Classicisme, période où l’homme se positionnait en dominateur de la nature.

 

 

Ouvert toute l’année.

Visites guidées sur réservation.

Renseignements au 03.25.01.16.46.

courriel : mairie.bourmont@wanadoo.fr

Le Faubourg de France

En haut de la rue du faubourg de France, au croisement avec la rue des anciens Fossés, la rue de la Ferrée, au pied d’une tour reconstruite sur les bases de l’ancien rempart de 42 tours, l’histoire de Bourmont est présente. C’était une des entrées de la Ville.

La destruction de La Mothe en 1645, le repli de ses habitants à Bourmont, a conduit le duc Léopold, soucieux d’agrandir et d’embellir la ville à prendre un édit le 21 avril 1720 qui exonérait d’impôts et charges « toutes personnes qui désireraient bâtir des maisons ».

La volonté du duc Léopold était de construire en alignant les maisons pour conserver l’uniformité, comme il était d’usage en Lorraine. Le domaine public allait jusqu’au pied des immeubles, constituant les « usoirs », où pouvaient être déposés, matériel, bois, fumier.

La construction vers le bas, estimée à une dizaine d’années par le duc Léopold, a finalement pris plus de 150 ans.

On remarque que la rue est construite pratiquement sur la ligne de plus grande pente. Si les immeubles sont alignés, leur taille est disparate, tant en largeur qu’en hauteur, avec deux niveaux en général, trois rarement. Les pignons sont ainsi décalés, donnant cet aspect caractéristique à ce faubourg de France, qui réunissait Bourmont à Saint-Thiébault, vers la France, à laquelle sera rattachée définitivement la Lorraine en 1766 à la mort de Stanislas.

 

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Textes et photos SHAB

Boulevard des Etats Unis

Le Boulevard des États-Unis, autrefois rue Notre-Dame, dénommé ainsi en hommage à la formation de la 2 ème Division d’Infanterie américaine à Bourmont en octobre 1917 est principalement constitué de vieilles demeures lorraines élégantes du XVIII e siècle en pierre de taille. Au n° 8 la richesse des bandeaux, agrafes, chaînes d’angles laisse à penser que l’on est en présence d’une demeure construite pour un des tribunaux siégeant à Bourmont avant la Révolution. Au n° 7, la façade est d’une grande sobriété malgré la taille de l’immeuble et son toit à pente raide.

L’ensemble architectural témoigne de la richesse de la ville lorraine au XVIIIe à son apogée.

On remarque que la voirie a été rénovée en 2007, en conservant l’esprit lorrain : les caniveaux pavés bordent la chaussée, les pieds d’immeubles en pavés calcaires anciens, posés au sable pour conserver la respiration des fondations des maisons.

Les bordures hautes, sur la partie récente du boulevard, comme les maisons tronquées correspondent à l’élargissement de la voirie en 1843 dans le cadre de l’amélioration de la circulation.

On note la présence d’un banc finement travaillé en pierre le long d’une façade. Plusieurs de ces bancs sont présents dans les rues de Bourmont, constituant un petit patrimoine intéressant, ainsi que les portes en bois à chevrons caractéristiques, ou les entrées de serrures décorées.

 

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Hôtel de Ville

Primitivement, hôtel particulier de M. du Bois de Provenchères, devenu en 1778 Mairie royale, palais de justice avec prisons, à la place de l’ancien auditoire situé maison Renaissance.

La façade à l’ordonnance rigoureuse en pierre de taille est percée de baies à chambranles moulurés et couvertes d’arcs surbaissés. Les chaînes d’angle en bossage, une corniche à forte avancée sous le toit et un bandeau horizontal soulignant les différents niveaux complètent la géométrie du décor.

A l’étage un balcon dont le garde corps a disparu court sous les baies centrales autrefois munies de portes-fenêtres. A gauche de la porte cochère, se trouvaient à l’origine deux autres portes identiques qui ont conservé leurs chasse-roues mais ont été ultérieurement changées en fenêtres par la fermeture de la partie basse, signe d’une profonde modification de la distribution intérieure.

L’Hôtel de Ville comprend une cour intérieure au pied de la falaise calcaire, avec un petit bâtiment autrefois à usage d’écurie.

L’ensemble des fenêtres a été rénové en 2014, en respectant les vitrages d’origine à petits carreaux ;

L’immeuble situé à gauche de l’Hôtel de Ville est la maison natale de l’éditeur Albin Michel.

Sur la place une stèle commémore la formation de la Seconde Division d’Infanterie

Américaine en octobre 1917.

A titre anecdotique un soviet de soldats russes présents dans le secteur de Bourmont s’est réuni dans la salle du conseil municipal le dimanche 17 juin 1917.

Sur la place Hyacinthe Mutel à quelques pas, une stèle a été érigée en mémoire des officiers, sous officiers et soldats du 14 ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais tués lors de la bataille de Bourmont les 18,19 et 20 juin 1940.

 

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Eglise Notre-Dame

ANCIENNE COLLEGIALE DES CHANOINES DE LA MOTHE-BOURMONT.

 

DE LA CHAPELLE CASTRALE A L’EGLISE PAROISSIALE :

 

Située à l’emplacement d’une chapelle dédiée à Saint-Florentin près du château et datant probablement comme lui de la fin du X° siècle, elle était tenue au XVI° siècle par cinq chapelains.
Après la destruction de la forteresse de La Mothe en 1645, les chanoines du chapitre de cette ville furent contraints par le duc de Lorraine Charles IV de s’établir à Bourmont avec les chapelains de saint –Florentin.

En 1754, la chapelle étant en mauvais état, les chanoines font construire l’édifice actuel. Malgré la protestation des habitants, le duc Stanislas supprime en 1762 le chapitre de Bourmont au profit des dames chanoinesses de Poussay. Vendue par ces dernières à la ville de Bourmont, la collégiale devient église paroissiale placée sous le vocable de Notre-Dame jusqu’en 1860, date à laquelle elle est remplacée dans ce rôle par l’église saint-Joseph.

 

COMME UNE VIGIE SUR LA VALLEE DE LA MEUSE

 

Depuis le parvis de l’église qui sert de point de départ de la promenade du Côna et ses tilleuls bicentenaires, on découvre un large panorama sur la vallée de la Meuse.

 

En façade, la porte et la fenêtre en plein cintre qui la surmonte sont encadrés de quatre colonnes engagées, couronnées de chapiteaux corinthiens qui supportent une frise et un arc en plein cintre monumental orné d’une gloire.

 

L’église se compose d’une nef unique à trois travées. L’ensemble est voûté d’ogives séparées par des arcs-doubleaux reposant sur des pilastres surmontés de chapiteaux toscans. Les volumes imposants alliés à une généreuse lumière mettent en valeur les boiseries et le bel autel en marbre du chœur demi-circulaire.

 

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Eglise Saint-Joseph

LA TROISIEME EGLISE PAROISSIALE DE BOURMONT :

 

A télécharger : dépliant pour visiter l’église Saint-Joseph

(disponible en mairie)

 

A l’emplacement du parking situé en contrebas de l’église actuelle s’élevait la première église paroissiale dédiée à Notre-Dame et édifiée à la fin du XII° siècle. Elle fut remplacée dans ce rôle, en 1762, par la collégiale Notre –Dame qui domine la ville mais dont l’accès était peu pratique. C’est pourquoi les habitants de Bourmont demandent, vers 1850, la construction d’une nouvelle église au voisinage de la première qui fut alors détruite.

Ce projet bénéficia du soutien du régime impérial et du patronage discret mais efficace d’une Bourmontaise, la comtesse Ducos, épouse du ministre de la Marine de Napoléon III.

Le gros œuvre fut édifié au cours des années 1855-1856 et l’église consacrée en 1859. La construction reste cependant inachevée car la tour orientale et sa flèche ne furent élevées qu’en 1876 tandis que, par manque d’argent, celle de l’ouest ne fut jamais achevée.

 

 

UN STYLE REMARQUABLEMENT HOMOGENE : LE NEO-GOTHIQUE :

 

Les architectes langrois Barbier et Godard réalisèrent les plans de l’église dans le style néo-gothique alors en vogue dans la seconde moitié du XIX° siècle.

L’intérieur s’articule autour d’une nef de cinq travées et de deux bas-côtés, pas de transept. L’ensemble est voûté d’ogives et d’arcs doubleaux. La douceur de la lumière met en valeur les sculptures qui sont l’œuvre du chaumontais Charonnot en particulier les baldaquins en forme de clochetons, les chapiteaux à feuillage, le maître –autel et les autels latéraux. Un remarquable chemin de croix en émaux de Limoges fait le tour de l’église.

 

Le tympan du fronton d’entré est de facture néo-gothique rayonnant : aux côtés du Christ présentant l’Evangile se trouvent les symboles des quatre évangélistes ( Mathieu, Luc Marc et Jean)

D’après Bernard BUTTE .Ancien président de la Société historique et archéologique de Bourmont.

 

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Ancien couvent des annonciades

L’ancien couvent des Annonciades jouxte la place du général de Gaulle (ex-place général Baudoin).

 

LES ANNONCIADES : UN ORDRE FONDE LORS DE LA REFORME CATHOLIQUE :

 

L’ordre des Annonciades Célestes remonte à 1602 lorsqu’une laïque italienne Victoire Fornari créa une congrégation religieuse féminine vouée au culte de la Vierge de l’Annonciation.

.Les Célestines ou »filles bleues devaient leur surnom au scapulaire bleu céleste qui recouvrait leur robe blanche. En vertu du vœu de clôture qu’elles prononçaient, un mur de quatre mètres de hauteur (aujourd’hui disparu) séparait le bâtiment et son vaste jardin du reste du bourg.

Une donation de pieux laïcs de Bourmont est à l’origine de ce couvent. En 1663, Gabrielle de l’Isle et son mari Henri de Roncourt, alors réfugiés à Epinal où un couvent des Annonciades existe depuis 1632, lèguent à l’ordre un ensemble de bâtiments urbains qu’ils possèdent à Bourmont. L’autorisation de s’établir est définitivement acquis e par les religieuses en 1682 et en 1688, la première pierre d’une nouvelle église est posée.

La plupart des religieuses étaient originaires de la région, les familles de notables bourmontais n’hésitant pas à lui confier ses filles.

L’ordre disparaîtra pendant la période révolutionnaire en 1792.

 

L’ARCHITECTURE DE L’ANCIEN COUVENT

 

L’ensemble du bâtiment, visible de loin avec son toit imposant bordé de deux croupes surprend par sa massivité.

La partie la plus ancienne se trouve au nord-est : il s’agit probablement de la maison personnelle de Gabrielle de l’Isle dont la construction remonte au XVI° siècle comme en témoignent les baies à meneaux.

Le puits situé dans l’ancienne rue du Verpot a été dressé avec des pierres tombales à l’effigie des religieuses.

L’élévation principale, rue du général Leclerc a été remaniée au XIX° siècle avec le percement de nombreuses fenêtres.

La façade de la chapelle reconstruite en 1733 reflète un style régional propre au sud e la Lorraine : portail en plein-cintre entouré de pilastres d’ordre toscan. Le linteau du, portail est surmonté d’une niche à conque ; des volutes bordent la niche dont la statue a disparu et contribuent à l’élégance de l’ensemble.

 

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Maison du bailli (Maison Renaissance)

LE PLUS ANCIEN HOTEL PARTICULIER DE BOURMONT

Fleuron du vieux Bourmont, ce bel immeuble fut construit dans la seconde moitié du XVI° siècle par Bertrand Le Hongre (vers1520-1571) : officier au service du duc de Lorraine Charles III, il occupe, comme son père Nicolas Le Hongre, la charge de lieutenant du sénéchal de La Mothe de 1548 à 1552, devient maître –échevin du bailliage de Nancy puis, en 1558, procureur général de Lorraine.

Il fait édifier cet hôtel particulier entre 1555 et 1570. Son épouse en hérite en 1571 puis l’aile fut acquise en 1618-20 par les autorités ducales pour devenir un auditoire de justice. Les deux parties de l’immeuble resteront séparées jusqu’en 1779, date à laquelle l’auditoire fut transporté à l’Hôtel de Ville et les deux parties réunies par la famille de Bourgogne. La communauté de communes du Bourmontais en est l’actuel propriétaire.

 

UN ENSEMBLE ARCHITECTURAL REMARQUABLE

Trois parties sont visibles depuis l’extérieur :

 

– La maison principale : bâtisse austère et imposante, elle est construite sur deux étages surmontés d’un haut-comble. L’élévation tout en pierre de taille calcaire est de style Renaissance : des corniches marquent les changements d’étages alors que des cordons courent sur les fenêtres et leur servent d’appui. Des pilastres encadrent les fenêtres ; la porte d’entrée est flanquée de deux pilastres crénelés surmontés d’un entablement. Un œil de bœuf, entouré d’un cuir, la surmonte. Les grandes fenêtres ont perdu leurs meneaux et croisillons. De magnifiques gargouilles portant des armoiries cantonnent les combles.

 

– L’aile sise rue Colonel de Baudel : d’un style voisin de l’habitation principale, n’étaient-ce les frontons triangulaires agrémentant les fenêtres, elle date de la même époque que la maison principale. A l’angle nord, une imposante gargouille : un lion porte un écu sculpté de trois lions « rampants ».

 

– L’ancienne « Ecole des Vatelottes » : fort remaniée dans ses parties hautes, elle date néanmoins du XVI° siècle. On y pénètre par une tourelle d’escaliers qui se trouve dans la cour fermée par un important mur de clôture percé d’un portail surmonté d’un élégant fronton cintré. En 1769, ce bâtiment se transforma en école de filles dirigée par les Sœurs Vatelottes du nom de J.B. Vatelot, fondateur de la Congrégation de la Doctrine Chrétienne.

 

D’après « La maison bu bailli à Bourmont » par Jean CHARLES in Cahiers Bourmontais. Août 2005.

 

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